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  • Marianne Abramovici

Quelles images pour représenter la ville de demain ?

Dernière mise à jour : 3 mars 2021

"Quelles images pour représenter la ville de demain ?"

Séminaire PARVIS (pour PARoles de VIlleS) - 15 Janvier 2021


Viriginie TAHAR nous avait déjà parlé de ce séminaire. Ce sujet m'a intrigué. J'ai donc assisté (en sa compagnie) à ce séminaire qui s'est déroulé ce vendredi après-midi 15 Janvier 2021.


Comme pour le séminaire sur la concours "Réinventer la ville", quoi que dans un genre très différent, je n'ai pas été déçue. Beaucoup de contributions, des regards croisés donc pour cette synthèse encore, je vais faire un choix en essayant de retenir les éléments qui peuvent (à ce stade de notre avancement) le plus nous "alimenter" pour le projet E3S.


Premier enseignement / surprise. Il existe des chercheurs qui sont spécialisés dans l'analyse des "représentations narratives dessinées" de la ville future. Cette description correspond bien au premier exposé, très appliqué et qui m'a fasciné. Comment, en regardant la composition d'une image destiné à promouvoir un projet urbain immobilier, on peut en faire une "lecture" par métaphore visuelle qui nous renvoie à nos imaginaires.


Une référence piochée lors de cet exposé : "Comment lisons nous les images ? : les imageries narratives", de A. Gunthert in Gil Bartholeyns (dir), Politiques visuelles, Dijon https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=3514


De ces deux premiers exposés, je retiendrai :


- La différence de point de vue sur la ville FUTURE que j'ai représenté visuellement ici. Il me semble que ces trois adjectifs s'appliquent bien à la conférence sur les concours "réiventer la ville" (il y a d'ailleurs eu une référence) mais aussi à l'étude d'un écoquartier qui s'inscrit totalement dans cet imaginaire du futur construit autour d'ilôts fermés, dont la représentation est à hauteur d'homme.



- L'importance de la perspective et du point de vue de "celui qui regarde" la scène présentée. Où se situe-t-il : surplombant, dans la scène ?

Que nous dit cette perspective sur la place de l'homme ?


Dans l'exemple pris en fil rouge, notre conférencière démontre un paradoxe d'échelle qui rend monstrueux les arbres (de jeunes arbres plus hauts que les six étages représentés) et minuscules les hommes, renvoyant à l'imaginaire de Gulliver


Un petit apparte mais qui m'a immédiatement saisi : l'imaginaire retranscript dans le choix du nom des voies :


rue = (chemin)

avenue (large rue)

boulevard (bastion / rempart)

place (large rue) renvoie à un vocabulaire de la ville voire de la ville fortifiée


allée (chemin entre deux rangs d'arbre)

promenade (là où on se promène)

passage (galerie couverte où ne passe que des piétons)

square renvoie à un vocabulaire du loisir et de la promenande


Dans le troisième exposé, nous avons assisté à une fabrication d'image pour promouvoir un quartier de Sarajevo.

Si le propos sociologique et critique m'a un peu dépassé, j'ai apprécié de voir en action les différents éléments de la fabrique et notamment

- l'utilisation de la transparence pour mieux mettre en avant le bâti ? Jusqu'où les "personnages" ne sont-ils que des ombres pour mieux mettre en valeur ce dernier ?


- la représentation des personnages dans ce qu'elle exprime de la vision du quartier (un père jouant avec une enfant - l'avenir, la famille) mais aussi de ceux qui l'habitent ou le traverse. Qu'est ce que nous dit leur âge, leur démarche, leur habit, leur posture en ce qu'elle révèle leur usage du quartier ? Ont-ils des signes distinctifs ?


- Qui nous regarde, nous interpelle, nous, spectateur ?


Il y a là déjà un premier champs d'analyse que l'on peut mobiliser sur les images de l'écoquartier La Vallée mais aussi des idées d'ateliers participatifs ou d'entretiens avec les concepteurs des images. On en parlera lors du prochain séminaire.


Dernier exposé, très alléchant pour la fan de science fiction que je suis portait sur la construction d'un cadre futuriste à la fois dépaysant / déroutant et crédible. Le caractère réaliste d'un tel futur va passer par l'utilisation de "bouts de passés", de ruine. Ce sont leur présence qui vont permettre de rendre crédible ces "bouts de futurs". Le conférencier montre que, dans la série "The expand", on a enlevé les construits intermédiaires de New York (ceux des années 70-2020) pour ne préserver que ceux des années 30, reconnaissables et en brique et des batiments résoluments futuristes.


"L'ancien fonctionne dans l'image futuriste comme l'effet du réel" (Barthes ? )

L'ajout de détails inutiles donnent également une plus grande teneur au réel


La conférence - qui s'est tenue via zoom - a été enregistrée et sera disponible sur le carnet de recherche de PARVIS. Je vous invite à la regarder https://parvis.hypotheses.org/

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