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Marianne Abramovici

Développer l'esprit critique pour tous ! Quand le programme de 1947 promeut l'esprit scientifique.


Cette été (2023), c'est un manuel de "Sciences Appliquées" pour les écoles rurales de garçons que j'ai lu pour vous.


Je collectionne les vieux manuels scolaires, ceux parus entre 1880 et 1950. Au départ, j'ai collectionné les ouvrages d'histoire, puis, par hasard, je suis tombé sur un "sciences de l'industrie" incroyable !

Depuis, je cherche en particulier les manuels destinés au Certificat d'Etudes Supérieur, les deux années de "spécialisation" qui s'adressaient aux élèves de 13 à 15 (ceux qui avaient acquis le certificat d'études (primaires) et qui continuaient sans toutefois entrer au lycée). J'ai étendu mes centres d'intérêt au manuels d'hygiènes (lu en 2020), aux manuels d'apprentissage de l'écriture (série de 2021) et donc, aux manuels de sciences appliquées.


La lecture de cet été concerne un manuel de sciences appliquées destinés aux élèves préparant le certificat d'études, dont ayant entre 11 et 13 ans. Il est prévu pour les écoles rurales de garçons,on peut donc raisonnablement s'attendre à ce que les élèves puissent être plus âgés.


Le manuel, daté de 1948, s'appuie sur le programme officiel du 24 Juillet 1947. J'ai expliqué dans un autre post (sur l'organisation des études) que l'Etat Français imposait un programme mais pas une liste de manuels. Ici, le manuel est édité par les éditions Magnard, une maison d'édition d'ouvrages scolaires assez "moderne" à l'époque (daté de 1933) mais qui s'était fait connaître en éditant "Rémi et Colette", une méthode complète d'apprentissage de la lecture et de l'écriture et comprenant des tampons destinés aux instituteurs, des cahiers d'écritures....


Plus que le détail du programme de 1947 et la façon dont ce manuel y répond, chapitre par chapitre, il est toujours intéressant de se pencher sur l'intention pédagogique.


Les préfaces des manuels sont souvent l'occasion de rappeler des principes d'éducation qui sont, par ailleurs, partagé dans des revues dédiées et sans doute lues par la majeure partie des instituteurs.



Il y a ici l'affirmation de la prédominance de la pédagogie "active", "par projet" sur la pédagogie magistrale que l'on pourrait reprendre de nos jours, même si on le dirait probablement de façon différente. Et, au delà de cette intention, on va retrouver dans tous les chapitres, cette volonté de partir de l'expérience concrète des élèves (il fait chaud ?) pour introduire des concepts (température) et des outils (le thermomètre) dont on expliquera à la suite le fonctionnement selon les différents thermomètre existant (à mercure, médical, à alcool) et l'usage.


Un résumé conclue la leçon qui résume et indique ce qu'il faut connaître. Des exercices sont ensuite proposé qui comprenne des activités d'observation, de manipulation et d'analyse. Des activités pouvant croiser une autre discipline sont également suggérée.


Une fois la présentation générale faite, voici le programme et le plan de l'ouvrage.



On se refait pas, j'ai surtout pris des notes sur les chapitres 4 : "conseils d'hygiène usuels" et 6 La maladie et les microbes".

Voici mes notes du chapitre 4 :


J'y note que la notion médiévale "d'affaiblissement du corps" liée à la pratique des bains n'a pas disparu, qu'en 1947, on reste sur une consigne de se laver les cheveux une fois par mois (et cela correspond bien à ce que faisait ma grand-mère). Mais il est également intéressant de constater que cela s'accompagne de soins réguliers pour préserver sa tête d'une salissure excessive.

Enfin, je réalise que ce qu'on appelle aujourd'hui "burn out" est déjà identifié comme un risque professionnel et que l'on alerte les élèves contre le risque de surmenage.


Mes notes de lectures du chapitre 6 sont organisées différemment. J'ai en effet réalisé que des notions qui restaient confuses pour moi comme microbe, virus, bactérie étaient définies d'une manière très simple dans cet ouvrage de 1947. Je me suis demandée si les définitions communes aujourd'hui étaient aussi simples et si les notions avaient ou non changées.

C'est donc sous forme de comparaison que j'ai pris mes notes et je vous laisse en conclure vous même si il est plus facile de comprendre le vocabulaire de 1947 ou celui d'aujourd'hui. Mais enfin, je comprends bien ce que sont les microbes et j'ai une idée un peu plus précise de la différence entre bactéries et virus. A 52 ans, il n'est pas trop tôt !



Il y a encore tant de choses que je pourrais reprendre de cet ouvrage et notamment des conseils de jardinage mais je m'arrête là pour aujourd'hui. Si vous désirez que je scanne d'autres chapitres, abonnez vous et laissez moi un message / un commentaire. J'y répondrais, promis !

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