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Marianne Abramovici

Avant le sac à dos

Partir d'un produit familier dont tout jeune étudiant a au moins un exemplaire chez lui, qu'il utilise couramment, qu'il a le plus souvent lui-même acheté et qui est suffisamment important pour qu'il y mette de l'affect pour apprendre à vendre, voilà le projet qui ponctue l'enseignement de commerce et négociation.

Je me propose, tout au long des 15 premiers jours de l'année 2024, de revenir sur l'aventure de l'année universitaire 2023-2024 et de vous parler du sac à dos.


Mais justement, pour annoncer cette série, remontons le temps.


Le parcours commerce et négociation de la licence gestion des entreprise de l'Université Gustave Eiffel aura dix ans l'année prochaine et la première année, nous n'avions pas encore mis en place ce projet fil rouge. Il n'est apparu que la seconde année avec un produit que je voulais produit du quotidien.


Le 1er produit a donc été ....le shampoing. Ce produit avait une partie des propriétés qui nous intéresse : un grand nombre de variantes, un produit que tous les étudiants consommaient, des modes de distribution variés...mais il avait deux défauts :

- Ce produit était genré. Les étudiants ont été vite dépassé pour apprécier les nuances entre les propriétés des différents shampoing

- Une partie significative des étudiants n'achetait pas eux même ce produit.

Ces deux difficultés ont permis de penser différemment le choix des produits fil rouge les années suivantes.


La 3ème année a travaillé sur le jeans. Ce produit avait toutes les caractéristiques recherchées, était un produit beaucoup plus important pour les étudiants qui en faisaient donc souvent l'achat par eux même. Pourtant, nous avions été étonné que, pour ce produit, le sans marque était souvent cité. Cette année-là, nous avons beaucoup travaillé sur le merchandising en observant des mises en scène originales. C'est également le premier produit où nous avons mis en avant des écarts de prix importants.



La 4ème promotion a travaillé sur les sneakers. C'est d'ailleurs cette battle qui a été filmé à la Centrif et a donné lieu au petit film qui a longtemps aidé notre parcours à se faire connaître. Pour moi, cela a été la découverte de tout un univers (d'ailleurs, je dois avouer qu'avant cette année là, je parlais encore de basket). La présence de collectionneur dans cette promotion a réellement apporté de la richesse et un esprit de compétition qui a donné tout son sel à cette Battle, restée dans toutes les mémoires.


La 5ème année a travaillé sur les casques audio. Là encore, ce produit nous a surpris et l'aspect technique de ces caractéristiques n'a pas été si simple à absorber. Mais c'est également autour de ce produit que la différence des usages a été la plus importantes, nous invitant à totalement repensé la manière de concevoir nos persona (sur ce point voir https://www.blogmarianneabramovici.com/post/mon-premier-persona)


Il y avait tant de choses à dire, il y avait également le COVID. Nous avons travaillé deux années sur les dispositifs d'écoute (les oreillettes étant dans le panel). Je ne saurais plus vous dire si ce fut deux années de suite ou si, entre ces deux années, nous avons travaillé sur les masques, COVID Oblige.

Même si les affiches sur les caractéristiques des masques ont longtemps décoré notre salle, cette année n'est pas un bon souvenir. Le masque n'est jamais devenu le nouvel objet identitaire que certaines marques ont cru pouvoir proposer. C'est resté, pour moi comme pour mes étudiants, un objet du quotidien subi plus que voulu. Bref, malgré le marketing, c'est objet ne s'est pas révélé un "bon" fil rouge.


Cela nous emmène donc à l'année dernière où nous avons travaillé sur les casques...mais cette fois-ci de protection des mobilités douces (vélo, moto, ...) Si Catherine Lande en a profité pour faire oeuvre de prévention des risques routiers, il faut reconnaître que, à part les motards, les étudiants n'ont pas été très fan de cet objet.



Mais c'est pourtant une des remarques de Catherine sur l'importance de la mobilité et des ses transformations qui a conduit à choisir le sac à dos. C'était partie pour une découverte haute en couleur de ce produit. Mais, cela, ce sera pour l'année prochaine.


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